68 rêves



J'ai rêvé intensément pendant plusieurs années. Dès mon réveil, je retranscrivais les rêves de la nuit dans un cahier.
Pour les besoins de l'installation, j'ai choisi soixante huit d'entre eux que j'ai fait ensuite traduire en différentes langues. Ces rêves sont bien sûr tous authentiques.(On m'a déjà posé la question). Ils ont été retranscrits tel quel, sans remaniement de la syntaxe ou de la grammaire. Seules ont été corrigées les fautes d’orthographe. Je me suis également permis de donner un titre à chaque rêve.


1/ le rêve de l'homme perdant ses cheveux

2/ le rêve de l'homme devenu légume

3/ le rêve des jambons dans la synagogue

4/ le rêve de l'avion qui s'écrase

5/ le rêve de la poursuite dans le train

6/ le rêve de Nitouche qui clignote

7/ le rêve de la mort du roi Hussein

8/ le rêve des derniers combattants palestiniens

9/ le rêve du jeu snob à 1000 Francs

10/ le rêve d'Arianne Mnouchkine

11/ le rêve du coup de pied de Thomas

12/ le rêve de la douche

13/ le rêve des voitures grises

14/ le rêve du pacha qui tue l'homme chauve

15/ le rêve de la punition inévitable

16/ le rêve des passages cloutés

17/ le rêve du clown Grock

18/ le rêve des deux gangsters

19/ le rêve du Général de Gaulle et les frites

20/ le rêve des tomates et des carottes

21/ le rêve de la bagarre dans la rue

23/ le rêve de la Japonaise et de l'Arabe

22/ le rêve à l'aéroport de Moscou

24/ le rêve d'ldi Amin Dada et l'espion

25/ le rêve de la bagarre dans l'eau

26/ le rêve des oasis dans le désert

27/ le rêve des trois soldats américains

28/ le rêve du serpent jaloux de mon sexe

29/ le rêve du tueur aux ciseaux de tailleur

30/ le rêve des Juifs gazés

31/ le rêve des planètes miniatures

32/ le rêve de la guerre atomique en Galilée

33/ le rêve de Georges Pérec

34/ le rêve de la pomme dans la pomme

35/ le rêve du stade qui s'effondre


36/ le rêve de l'hôtel avec des lavabos dans l'ascenseur

37/ le rêve de l'affiche pleine d'erreurs

38/ le rêve de la maison incendiée

39/ le rêve du long baiser des parachutistes

40/ le rêve de Georges Bataille

41/ le rêve sans queue ni tête

42/ le rêve du viol de la femme de Napoléon

43/ le rêve de la verticalité chinoise

44/ le rêve de la disparition du président Claude Mitterand

45/ le rêve de l'attaque antisémite

46/ le rêve du peuple qui se convertit

47/ le rêve du coup de canif en plein coeur

48/ le rêve du trou de 179 feet de profondeur

49/ le rêve du deuxième sandwich d'Hitler

50/ le rêve de la mort du crabe gigantesque

51/ le rêve du mot incompréhensible

52/ le rêve du pain et de la matzah

53/ le rêve de l'érection

54/ le rêve des pieds vraiment très sales

55/ le rêve du coup de feu par la fenêtre

56/ le rêve de l'éjaculation gênante

57/ le rêve sur la physionomie des voitures

58/ le rêve des souvenirs

59/ le rêve de l'accident mortel

60/ le rêve de l'exorcisme

61/ le rêve du trésor caché

62/ le rêve sur la conservation des aliments

63/ le rêve de la glace à la vanille

64/ le rêve d'lsabel

65/ le rêve de l'explosion nucléaire

66/ le rêve des histoires d'eau

67/ le rêve des cendres

68/ le rêve de la colonie de vacances

1/
le rêve de l'homme perdant ses cheveux
"... Je rencontre A. Elle est accompagnée par son mari, un petit homme barbu avec plus de cheveux que moi, mais se dégarnissant aussi. Anita et moi ne nous parlons pas. Par contre, je m'adresse à son mari, et perfidement lui fais la remarque que sa calvitie m' aura bientôt rattrapé. Naturellement, il ne prend pas ces mots très bien et nous nous quittons dans une atmosphère glaciale …''
2/  le rêve de l'homme devenu légume
"...Dans ce qui semble être le hall d'un hôtel, ou d'un bâtiment public se tient un couple de personnes âgées. L'homme est en habit blanc. Il meurt. On l'étend par terre, sur les marches qui donnent accès au hall. Son corps gêne l'entrée et la sortie du public qui se trouve ainsi obligé de l'enjamber. J'en conclu que ce doit être une coutume locale. Je m'approche du corps et je crie plusieurs fois "Un médecin, un médecin! '' avec, me semble-t-il, des sanglots dans la voix. Ensuite, je crois que son cœur recommence à battre, mais, je me dis qu'il est trop tard, son cerveau a trop longtemps manqué d'oxygène, ce ne sera plus qu'un légume....''
3/ 
le rêve des jambons dans la synagogue
"....Il pleut. Je me dirige avec M. vers la synagogue des Juifs réformés. De l'extérieur, le bâtiment ressemble à une banale église. Nous entrons. Dans le hall, des tables. Sur ces tables des plateaux de jambons en tranches. Je m'exclame, stupéfait, vers M. : "Ils sont tellement réformés qu'ils mangent même du jambon! '' Je n'en crois pas mes yeux. Un homme se retourne et me dévisage avec, me semble-t-il, un air de réprobation....''
4/ 
le rêve de l'avion qui s'écrase
"...Je regarde un avion qui effectue sa procédure d'atterrissage. Je me dis que la manœuvre n'est pas très correcte, il risque l'accident. Et en effet, quand ses roues touchent le sol, l'aile droite se détache net et l'avion percute une tour métallique bondée de spectateurs. Devant moi, un homme dépose un carnet sur le comptoir. Il me semble que c'est un des passagers de l'avion, et qu'il est mort, mais apparemment ça ne l'empêche pas de dire qu'il a écrit toutes sortes de notes en prévision de l'accident...''
5/ 
le rêve de la poursuite dans le train
"...Tout se passe dans un train. Je suis un criminel que l'on poursuit. Si j'arrive au bout du voyage sans être pris, je sais qu'on absoudra mes crimes, peut-être qu'aussi je recevrai une somme d'argent et un endroit pour recommencer une nouvelle vie. La poursuite se fait de wagon en wagon. Il n'y a aucun sentiment de tension, de danger, au contraire....''

6/ 
le rêve de N. qui clignote
"....Je rencontre N. Je la saisis dans mes bras et nous nous embrassons. Puis, en la tenant à bout de bras, je tourne sur moi-même, très vite. Elle se soulève du sol et tourbillonne. Elle devient alors de plus en plus jeune, pour finir par ressembler à une petite fille de 6 ou 7 ans. Des petites lampes rouges et bleues clignotent le long de son corps....''

7/
le rêve de la mort du roi Hussein
"...Le roi Hussein est mort. Je suis très surpris; il était jeune pourtant. Mais comment est-ce arrivé? et où?....''
8/
le rêve des derniers combattants palestiniens "...Nous nous rassemblons sur la plage. Une trentaine de survivants palestiniens. Pour nous, c'est la fin, nous allons tous mourir. Trois combattants vont tuer les autres, puis se suicideront. J'écoute la radio. Nouvel attentat: cent morts à l'aéroport du Caire. Des Palestiniens ont réussi à faire décoller un avion privé de ses ailes, et bourré d'explosifs. Il s'est élevé dans les airs et est retombé en explosant. Comment les autorités ne se sont-elles rendues compte de rien? Je suis atterré. Assis dans ma voiture, en entendant ces nouvelles, j'éclate en sanglots. Je sers le volant entre mes dents. Mon père, assis à côté de moi, ne dit rien....''
9/
le rêve du jeu snob à 1000 Francs
"...Un jeu de snobs de la haute société est d'envoyer des gens en arrière dans le temps, à leur insu. Ces gens reçoivent 1000 Frs. mais je crois, ou je veux croire que c'est 1000$. Je suis l'une de ces personnes, et me retrouve, avec trois compagnons, à l'époque de l'Egypte pharaonique. Le but du jeu est de partir à la recherche d'un trésor en territoire ennemi. Nous nous embarquons sur une galère qui remonte le Nil. J'oublie les péripéties de l'aventure. Du haut de la falaise, les spectateurs du jeu nous observent, comme on observe des fourmis. Mes trois compagnons sont retirés du jeu et réintègrent notre époque. Je reste seul. Je gueule tant que je peux. Moi aussi j'exige d'être ramené à l'époque contemporaine. Rien n'y fait. Apparemment c'est impossible....''


10/
le rêve d'Arianne Mnouchkine
"....Un type est à ma poursuite, il essaie de m'attraper et, à chaque fois, je lui échappe de justesse. Cela devient presque un jeu, comme à l'école. Tout à-coup, Ariane Mnouchkine nous appelle tous deux, d'une voix impérieuse. Une fois de plus il veut me saisir mais cette fois, pour m'entraîner vers elle. Je suis le plus rapide et lui attrape la main et je la tiens comme les gentilshommes tiennent la main des dames, haut levée. Mon geste l'a complètement pris au dépourvu et lui arrache un sourire. Nous nous avançons vers Ariane, comme pour une cérémonie nuptiale. Nous portons tous deux de longues robes blanches....''
11/ le rêve du coup de pied de Thomas
"....Thomas se dispute avec ses amis. Je lui demande ce qu'il y a. Il me répond que son grand copain lui a donné un coup de pied. Et pourquoi? Parce que Thomas a donné un coup de pied au petit frère du grand copain. Avant de se disputer, ils étaient occupés à faire rouler de gros cailloux du haut d'une butte. Arrivent plusieurs Japonais. Je me mets à suivre l'un d'eux qui se dirige vers un banc où sont assis ses trois compagnons. Deux Japonais et une femme a laquelle je m'adresse en hébreu. Je lui tends la main, pour lui montrer, sur le bout de mon ongle un minuscule insecte qui est, d'après moi, rarissime. Elle l'examine et acquise. Délicatement, elle l'attrape avec des pincettes et ensuite l'écrase. "Mais pourquoi?' " je m'écrie, "Pourquoi? '' Elle a une réponse muette. "Ça va, ça va, puisqu'on l'a vu, on peut s' en débarrasser....''
12/
le rêve de la douche
"....Je m'apprête à prendre une douche dans un établissement de bains publics. Je cherche une serviette, pour la voler. Elles sont grandes, bleues foncées. Ces douches sont en fait placées dans le magasin de vêtements de ma mère. Quelques client examinent les disques....''
13/ le rêve des voitures grises
"....Dans une salle, des voitures sont alignées. Avec un long tuyau, je suis occupé à les nettoyer, à moins que je ne les peigne en gris. En effet, à la fin de mon travail, le sol et les voitures ont la même teinte grise très sale. Ensuite, je vais dans une petite pièce adjacente ou l'on m'apporte du matériel agricole rouge et orange. Je réfléchis à la manière de nettoyer-peindre ce matériel. Un homme s'introduit dans la salle. Je le poursuis avec une chaise dans une main et un linge dans l'autre. Plusieurs fois je l'accole au mur et le maintiens, coincé entre les quatre pieds de la chaise pendant que je le frappe avec le linge. Finalement il s'en va....''
14/
le rêve du pacha qui tue l'homme chauve
"....Au rayon chaussures d'un grand magasin, je suis étendu sur une sorte de canapé haut, comme un pacha. Devant moi passe un homme chauve, bedonnant. Je sors un revolver rouge à air comprimé, et, toujours allongé, je le vise nonchalamment, alors qu'il reste debout devant moi. Je tire. Je m'éloigne et je rôde pour essayer de savoir ce qui s'est passé. Il est peut-être mort. Dans la nuit, je rôde autour d'un terrain vague. Tout près, la police, et l'homme que j'ai peut-être tué....''
15/
le rêve de la punition inévitable
"....Accompagné d'une jeune femme, je sors de la salle à manger du Théâtre du Soleil, à Paris. Par une fenêtre, une femme nous observe. Tous deux savons que nous ne pouvons pas le faire. Nous courrons vers la salle d'accueil. Les comédiens sont là. Nous cherchons à nous cacher. Ils nous disent: "Là, là sous les costumes.'' Nous nous glissons sous les costumes. L'autre femme, déjà, arrive et nous cherche. Nous attendons qu'elle soit repartie. Mais elle surprend ma compagne, et c'est cuit. Je dois sortir aussi. Cette femme m'est familière. Il y a un lien entre nous. Je lui dis: "C'était la fête pour moi, maintenant ce sera la fête pour toi! "'. Je sais qu'elle va me punir, me faire souffrir, me torturer mais je l'accepte tranquillement, c'est la règle du jeu. Il y a peut- être entre elle et moi cette tendresse, cette amitié, cette estime dans laquelle se tiennent des adversaires. Peut-être même de l'amour. On se sourit....''
16/
le rêve des passages cloutés
"....On me propose un petit boulot pour gagner quelque argent: faire traverser les piétons aux passages cloutés. J'aurai même un uniforme jaune (ou peut-être brun)....''
17/
le rêve du clown Grock
"....Le Clown Grock, déjà âgé, donne une conférence sur son art. Il lève la tête à la verticale et lance un long jet d'eau qui retombe en une poussière de gouttelettes. Il recommence sa démonstration plusieurs fois, sans qu'apparemment il ne remplisse sa  bouche d'eau. Puis, une fois la conférence terminée, il discute de ses problèmes d'habitation avec les quelques personnes attardées....''

18/
le rêve des deux gangsters
"....Une ville au bord de la mer. Très haut dans le ciel, un homme se prépare à sauter d'un avion. Il s'élance et se laisse tomber en chute libre. La ville grandit. Son but est d'atterrir dans le port. Justement, dans un coin du port, un homme d'une cinquantaine d'années monte sur son petit hors-bord blanc tout neuf. Il en est fier.
A quelques mètres, sur la jetée, un autre homme, complice du parachutiste, l'observe. Le brave homme, en levant les yeux aperçoit un point noir dans le ciel bleu, et ce point grandit pour devenir une croix. Il ne comprend pas. Puis tout va très vite. Le parachutiste tombe dans l'eau, pas très loin du bateau. Son complice saute dans le bateau, entame une brève bagarre avec son propriétaire qui est précipité à l'eau.
Puis le bateau démarre et à tout allure, sans s'arrêter, va repêcher le parachutiste pour ensuite disparaître ensemble dans les rues de la ville.
La police se lance à leur poursuite. L'un d'eux se réfugie dans une salle de ? ou les  quelques personnes présentes ne font pas attention à lui. L'inspecteur arrive dans la salle. Le fugitif prend en main un objet qui ressemble à une très large chaîne de vélo. Pour cet homme, toute l'histoire semble avoir commencé également avec une chaîne de vélo et il se dit que ce moment pourrait être la fin de l'histoire puisque l'objet initial est aussi l'objet final. Il abandonne l'objet et va sur la terrasse. Il pense abattre l'inspecteur mais se dit que celui-ci serait averti par un 6e sens. Il sort quand même son revolver et vise l'inspecteur.
Avant qu'il n' ait pu tirer, on voit sur le bas de son visage, grandir une tache de sang, et il s'écroule, mort. Aucun bruit de détonation, tout est muet. Quant au sort du second fugitif, on ne le connaît pas....''

19/ le rêve du General de Gaulle et les frites
"...J'ai faim. Je rentre dans un café pour y acheter un sandwich. Près de la fenêtre, autour d'une table est assis le Général de Gaules, accompagné par de jeunes gens. Ils boivent un verre. Un des jeunes a une assiette de frites devant lui. Il avance son assiette vers le Général. Celui-ci, très digne, remercie poliment. Le garçon le lui propose encore un ou deux fois avec peut-être l'espoir de pouvoir un jour dire qu'il a partagé une assiette de frites avec le Général de Gaules. Mais de Gaules, très raide, et toujours aussi poli, refuse encore et encore. Je paie mon sandwich et je sors....''
20/ 
le rêve des tomates et des carottes
"...On frappe à la porte. J'ouvre. Un homme se précipite à l'intérieur et commence à tout casser. Je me rue sur lui, le jette à terre et lui donne des coups de pieds sur tout le corps. Tout d'un coup, une voix OFF, aérienne se fait entendre, genre bande-annonce de supermarché. "Et malgré les coups, les tomates et les carottes seront plus chères d’un Franc! .'' Je suis surpris. Ainsi c'est une annonce publicitaire. Le type que j'ai frappé doit être un vendeur. Je me demande si tous les vendeurs vont accepter de se faire traiter de la sorte par leurs clients pour pouvoir vendre leurs carottes et tomates plus chères....''
21/
le rêve de la bagarre dans la rue

"....Je marche dans la rue. Sous le porche d'une maison, j'aperçois un homme en train d'agresser une femme. Je cours, l'agrippe. Nous basculons par terre, la femme s'enfuit. Je prends le dessus et je lui assène un bon coup de matraque sur son crâne complètement chauve. Il est à moitié assommé. Mais les coups suivants semblent au contraire le ranimer, et je dois redoubler d'énergie pour l'assommer une nouvelle fois. La matraque en caoutchouc ne suffit pas, j'empoigne un long bâton et je frappe de toutes mes forces. Le voyant inconscient, je m'éloigne mais déjà il se relève et se jette à mes trousses. Je cours et je rejoins la maison où habite un ami. Je croise la propriétaire qui fait des travaux dans l'appartement du rez-de-chaussée. Ça m'a l'air intéressant et je me renseigne sur le prix de la location. Plus tard, l'homme et moi sommes attablés et nous arrivons à la conclusion qu'il vaut mieux faire la paix plutôt que de se bagarrer sans cesse....''
22/ le rêve à l’aéroport de Moscou
"....L'avion arrive à l'aéroport de Moscou. En se posant, le nez de l'appareil enfile un énorme collier de fleurs en signe de
bienvenue. Une voix annonce que dans le cas où les fleurs gêneraient la vision du pilote, l'atterrissage se ferait sans problème grâce au pilotage automatique. Je viens à Moscou assister aux Jeux Olympiques. Après le débarquement, mon passeport passe de main en main, de bureau en bureau, et je le suis. Il aboutit chez deux jeunes femmes assises sur des chaises anormalement basses. L'une d'elles se plaint de douleurs dans les genoux. Je lui explique que c'est sans doute à cause des chaises. Nous engageons la conversation.
Il semble y avoir quelques difficultés avec mon passeport. Je leur demande où je pourrais loger pour pas cher, en espérant secrètement qu'une des filles me proposera son logement. Mais contrairement à mon attente, elles me répondent que j'aurai du mal à trouver une chambre à Moscou. Finalement, on me tend un questionnaire à remplir. Il y a dessus les photos de cinq pilotes russes de voitures de compétition qui ont gagné des courses en Afrique du Sud. En regard, il y a les photos de cinq femmes turques. Il est expliqué que les cinq hommes russes ont épousé les cinq femmes turques et le questionnaire me demande de rétablir les couples....''


23/
le rêve de la Japonaise et de l’Arabe
"....Dans une chambre, je suis en compagnie de deux femmes:
l'une est japonaise, l'autre semble arabe. Je suis allongé à côté de la japonaise. Elle m'attire beaucoup. Je voudrais lui faire l'amour mais elle m'intimide. Je lui frotte énergiquement les jambes pour les réchauffer, elle aime ça. Je jette un coup d'œil sur la femme arabe, devant moi. Elle a une magnifique robe bédouine. Son visage est vieux, laid, émacié....''

24/ le rêve d’Idi Amin Dada et l’espion
"....Je suis dans ma chambre d'hôtel à Moscou. Plus tard, je prendrai mon avion pour rentrer en Espagne. Je fais mes bagages. Je cherche l'argent que j'ai caché. Je fouille partout, je ne trouve que des rasoirs Gilette. J'ai des doutes. L'argent ne serait-il pas ici? Je sorts dans le couloir. Je croise Idi Amin Dada, assis par terre. Je sais qu'il a tué ses 6 hommes. Va-t-il tué ses 6 femmes? Je lui adresse la parole, nous montons ensemble en voiture, mais sans démarrer. Tout-à-coup, il sort précipitamment, il doit pisser. Pendant ce temps, je vais à la cafétéria, au coin
de la rue. Je cherche mon contact, l'espion. l'intérieur, il y a un homme, seul, accoudé au comptoir. Je devine que ce doit être lui. Il s'adresse au patron et parle très fort, pour que je puisse l'entendre. "Je m'appelle Washington quelque chose.'' C'est le mot de passe. Il s'approche de moi, en tenant à la main une photo. Sur celle-ci, je distingue un port à moitié submergé, un port qui surplombe la rivière Moskwa. Il me chuchote que nous avons rendez-vous tout à l’heure sur le bac qui relie les deux rives du fleuve....''
25/
le rêve de la bagarre dans l’eau
"....Je me bats dans l'eau, je maintiens sa tête sous l'eau. Il ne bouge plus. Puis je suis avec une femme que j'ai l'impression de très bien connaître. Je l'étrangle, pas assez fort pour la tuer, mais elle perd la mémoire, une sorte de Zombie. Je pleure, je pleure, qu'ai-je fait? Je l'amène à la maison....''

26/
le rêve des l’oasis dans le désert “...Pourquoi y a t il des oasis dans le désert? Parce que Dieu ne veut pas que le désert se résolve à une équation égale à zéro....''
27/ 
le rêve des trois soldats américains
"....Je suis en Allemagne. C'est la fin de la guerre. Le pays est occupé. Un soldat américain ne trouve pas où se loger. Les autorités trouvent une jeune Allemande, petite, cheveux noirs, jolie, qui est prête à l' héberger. J'imagine la suite: idylle, mariage, et rapatriement en Amérique. L'image d'un autre soldat américain. Il est assis à une terrasse de café.
Soudain, sa femme surgit devant lui. Il en est si surpris qu'il tombe avec le front sur la table. L'image d'un troisième soldat américain. Il est assis à une terrasse de café. Sa femme surgit derrière lui. Il éclate en sanglots. Un visage de femme, cheveux noirs, mi-longs, teint clair, dents de devant légèrement écartées, serait-ce N ?...

28/
le rêve du serpent jaloux de mon sexe
“....Je sors d'une cabine téléphonique. En face, deux hommes
m'attendent, me surveillent. Une solution: se battre. Le premier ne me fait pas peur. Le deuxième est plus inquiétant. Court, trapu, une tête d'asiatique. Il me demande si je connais le haikido. "Non! '' je lui réponds. Il me tend alors un tube de caoutchouc blanc, mou et souple, long d'une cinquantaine de centimètres, vraiment inoffensif. Dans sa main droite, il tient un mètre pliant en métal. Nous sommes face-à-face. Il attaque et d'un geste brusque, il déplie le mètre qui me touche de son extrémité et que je saisis entre deux doigts . Mon geste l'aide à calculer la distance qui nous sépare car, ensuite il m'assène un coup terrible. Cette manœuvre se répète plusieurs fois jusqu'à ce que je m'abstienne de saisir le mètre. Du coup, c'est lui qui est tout désorienté. J'en profite pour l'attaquer à mon tour, avec le tuyau de caoutchouc, mais bien sûr sans grand résultat. Les deux hommes me maîtrisent et m'emmènent à une femme, belle, grande, imposante, leur chef sans doute. Il y a là une autre prisonnière, une jeune femme. Elle a le buste comme un assemblage de chaises empilées les unes sur les autres.
Cette fille m'est destinée, je le sais. Un des acolytes du chef entraîne la jeune fille à l'extérieur, pour lui faire l'amour. Elle résiste, recule. La femme chef veut que je lui fasse
l'amour. Pas moyen d'y échapper. Je me résigne. Nous nous allongeons sur une couche. Ses hommes s'allongent tous par terre. Je bande, et soudain, face à mon sexe se dresse un serpent, le serpent apprivoisé du chef. "Il est jaloux de toi! '' me dit-elle. Le serpent se glisse au bas du lit et mord tout le monde sur son passage. Effrayé, je me redresse et essaye de fuir. Face à moi, une porte. Je me précipite, je l'ouvre, et derrière elle une seconde porte, fermée à clef. Le serpent m'a suivi. Je prends une chaussure et lui aplati la tête, comme une crêpe. "Pourquoi l'as-tu tué? '' me dit la femme chef en sanglotant. "Ne vois-tu pas que la clef se trouvant sur la première porte ouvre également la seconde? '' Je vérifie, c'est exact. Je feuillète un livre illustré où pêle-mêle on parle de remèdes contre les morsures de serpent, de la mort, d'armures anciennes, de papillons. Les hommes et la jeune fille commencent à bouger. C'est fini, après tout ce qui s'est passé, je sais que je ne ferai pas l'amour avec la femme chef....''

29/
le rêve du tueur aux ciseaux de tailleur

"....Je rêve que je suis une femme et qu'un homme pénètre de force dans mon appartement. Il est gros et chauve. À la main, il tient une grande paire de ciseaux, des ciseaux de tailleur. C'est un tueur. Nous nous affrontons, de part et d'autre de la grande table de la salle à manger. Pas moyen de fuir, la porte est de son côté. On s'observe, on tourne un peu. Je vois bien qu'il hésite à grimper sur la table pour se rapprocher. Malgré tout, je ne sens pas qu'il faut prendre cette situation au tragique. Je me souviens que cet homme est le dernier survivant d'un groupe de tueurs à ma poursuite. Naguère, deux nains me prévenaient du danger. Mais la dernière fois, ils n'ont pas eu
le temps. Les sept tueurs, armés de ciseaux de tailleur
s'étaient engouffrés chez moi et je les avais exterminés en brûlant des allumettes, ou peut-être leurs ciseaux. Un seul m'avait échappé, celui qui est devant moi maintenant. Le face-à- face dure un long moment. Je trouve alors un prétexte pour sortir de la maison et je cours me réfugier dans un magasin de jouets, pour essayer de téléphoner à mon mari. Je vois le tueur approcher, j'essaie de me cacher. Personne ne va me croire si je dis qu'il veut me tuer. On me prendra pour une folle. Il rentre dans le magasin et m'attend. Je paie la communication
téléphonique. Nous sortons ensemble. Nous nous dirigeons vers u camion semi-remorque. "Vous devez le conduire à mon mari! .''  "Oui! " me répond-il. Et puis....''
30/
le rêve des Juifs gazés

"...Une immense salle toute blanche. Des hommes complètement nus sont couchés sur le sol. Des Juifs. Debout, autour d'eux, des soldats les cravachent. Un ordre est lancé. Habilement, les soldats enroulent des lanières autour d'un bras ou d'une jambe, et traînent ainsi les Juifs dans un coin de la salle. Ils les y entassent et puis jettent de petites capsules sur les corps. Gaz mortel. A ce moment, d'autres soldats pénètrent à l'extrémité de la salle. Ils n'ont pas le même uniforme. Mon regard tombe sur une arme qui traîne par terre, à mi-distance entre les nouveaux venus et moi. Je m'élance, l'un deux réagit aussitôt, se précipite et s'empare de l'arme avant que j'aie pu franchi la distance. Il tire sur les soldats au fouet, ensuite il me tend l'arme. Cela ressemble à un pistolet-mitrailleur, mais en guise de balles, il contient de longues aiguilles métalliques.....''
31/
le rêve des planètes miniatures
"....Un monde curieux où l'on décrit les avantages comparés de milliers de planètes miniatures tournant autour de notre Terre et utilisées comme résidences secondaires individuelles.
Chacun aménage sa planète à sa convenance. Celle-ci peut avoir quelques mètres à quelques dizaines de mètres de diamètre.
L'attraction étant minimale, à cause de la faible densité de ces planètes, on ne peut marcher que sur la partie supérieure. Je me dis que pour éviter tout risque de tomber dans le vide, je vais me construire une barricade.....''
'
32/
le rêve de la guerre atomique en Galilee
"...Nous nous promenons en voiture. Nous roulons en Galilée, au pied du mont Tabor. Je lève les yeux vers le sommet de la montagne, là où trouve le monastère. Dans le ciel apparaît une nuée d'avions. Ils volent en tous sens et se tirent dessus. Il y a des chasseurs et des bombardiers type B52. Je m'écrie: "C'est la guerre, c'est la guerre! "
Il y a un éclair intense. Une bombe nucléaire vient d'exploser. Je me dis que, ainsi, nous sommes arrivés à la fin. Nous n'avons plus que quelques secondes à vivre....''



33/
le rêve de Georges Pérec
"....Je lis un passage de l'œuvre de l'écrivain Georges Perec. Sur ces quelques lignes, plusieurs mots ont été volontairement effacés. Tous contiennent la consonance "ou" et le jeu est de deviner les mots manquants. Je n'y arrive pas, sauf pour un mot: "REMAISIN". La définition me saute à la figure, si je puis dire: "carapace de cuir, par extension, tout objet de terre cuite recouvert de cuir". Un autre mot se mêle, peut-être un synonyme: coussinet, ou peut-être coussinette. J'éclate alors d'un énorme fou rire, les autres personnes assises à la même table me regardent, un peu interloquées.
Je vais à l'écart, jusqu'à être plus calme, et en revenant à la table, je m'aperçois qu'il est 17h.05, et que je suis en train de rater ma séance d'analyse. Je téléphone alors à G. qui me demande si je viendrai bien à 17h. Je réponds que oui. Je rentre dans une librairie pour consulter un dictionnaire au sujet du mot coussinet. Ses pages sont en papier si fin qu'elles sont presque translucides. Le mot est accompagné d'une photo.
métal ou peut-être cuir
cuir souple
Sur la photo on voit donc un coussinet, accroché dans la devanture d'un antiquaire. Ses dimensions sont au moins 1.5 m. de haut et 2.5 m. de long, déplié....''
34/
le rêve de la pomme dans la pomme

"...Il y a plusieurs enfants dans la maison, peut-être sont-ils tous frères et sœurs. Mon père propose un jeu pour ne pas s'ennuyer. Il monte plusieurs étages et, par le milieu de la cage d'escalier, il lance une pomme. Elle s'écrase par terre. Il nous demande alors: "What's there, inside the apple? If we say: an egg, we lost. If we say: an apple, we won" Ensuite, il jette un oeuf et il pose la question: "What's there, inside the egg? " Puis il jette une orange, et de nouveau nous questionne: "What's there, inside the orange?...''

35/
le rêve du stade qui s’effondre
"...Nous nous embrassons dans la rue, parmi les gens qui passent. Tendrement. Dorénavant, cela va être compliqué de nous retrouver. Moi habitant Jérusalem, elle habitant Tel Aviv. C'est un long trajet. Finalement le mieux serait de nous retrouver à Aix-en-Provence. On en discute, et notre attention est attirée par un bâtiment en bois qui commence à s'effondrer. Ce bâtiment ressemble à un stade de football, avec beaucoup de gradins. Ils s'écroulent les uns après les autres. Les gens s'accrochent aux portes, aux piliers, pour ne pas être entraînés dans la chute. Mais c'est en vain. A côté de nous, dans la rue, un homme, gros, gesticule. Il crie qu'il faudra raser ce bâtiment, et pas le restaurer. Je dis à mon amie que ce type doit être le propriétaire de l'immeuble détruit et qu'il aimerait faire une bonne affaire immobilière en construisant à sa place une tour de bureaux....''
36/
le rêve de l’hotel avec ds lavabos dans l’ascenseur

"...Je débarque à New York, à la recherche de N.. Je me rends à l'hôtel où elle est supposée travailler comme réceptionniste. Le portier me barre le passage: n'entre pas qui veut. Finalement , je me retrouve à l'intérieur d'un couloir. Dans une des chambres se trouvent R. et B. Ils sont couchés dans un grand lit, et je me glisse à leur côté, si heureux de les rencontrer. Plus tard, je dois raccompagner des gens mais j'ai oublié de noter le no. de notre chambre. L'ascenseur est une pièce de plusieurs mètres de long. Il y a là un frigidaire et des lavabos de porcelaine blanche, du genre que l'on trouve dans les toilettes publiques. Au mur, la peinture s'écaille. Tout est dégueulasse. C'est la première fois que je vois un ascenseur muni de lavabos, et je me demande comment tout cela peut fonctionner.

L'ascenseur s'arrête, les deux personnes ouvrent la porte du frigidaire et disparaissent par le fond. Je les suis. Je commence à courir. Des employés de l'hôtel sont à ma poursuite. Je dévale un chemin qui est comme tracé dans de la viande rouge saignante. Je leur échappe et me retrouve au restaurant de l'hôtel, attablé avec B. et R.. Le dîner est succulent. Le personnel me regarde d'un sale œil. R. me dit qu'elle va m'inscrire sur le registre de l'hôtel, pour régler le problème....''
37/
le rêve de l’affiche pleine d’erreurs
"...Je suis à l'imprimerie où doit être exécutée l'affiche du spectacle. L'affiche est pleine d'erreurs. Ils se sont trompés dans le titre du spectacle. De plus c'est illisible. Le graphisme est inspiré du constructivisme russe et cela me semble bien dépassé, maintenant que je vois d'autres affiches à côté de la mienne. Je ne suis pas content du tout en sortant de l'imprimerie. Dehors, il y a un type avec sa voiture qui ne veut pas démarrer. Je tiens le volant et le type et son copain
poussent. La voiture longe un abîme, il y a des tournants en épingle à cheveux  et je dois faire bien attention pour ne pas précipiter la voiture dans le vide. La voiture ne démarre pas. Ils poussent toujours et nous arrivons ainsi sur les toits d'un pâté de maisons abandonnées. Les maisons commencent à s'écrouler et exploser les unes après les autres. Les deux types s'affolent. J'aperçois une porte. Elle donne sur un escalier qui mène au rez-de-chaussée. Je regagne la rue. Je retrouve Jocelyne. Nous nous embrassons. Très joyeux, nous bavardons....''
38/
le rêve de la maison incendiée   
"...La maison de J. et D. a brûlé en leur absence. Peut-être qu'une église également a brûlé, et ce qu'il en reste, ce sont trois colonnes de bois, très hautes sur lesquelles, à intervalles réguliers , sont sculptées des têtes. Je suis en train de réparer une corniche du toit. A une fenêtre apparaît ma mère, et peut-être mon père, pour voir comment se passe mon boulot. Je leur crie de foutre le camp. Dommage que je n'ai rien à leur lancer. Dans un restaurant universitaire, nous nous barricadons pour résister aux flics. Je me rends compte que je m'embarque dans une salle histoire: sans papiers, sans permis de séjour. J'essaie de téléphoner à J. et D. pour les prévenir mais je forme un faux numéro. En essayant de sortir du restaurant, nous sommes refoulés par les flics. Que va-t-il se passer?....''
39/
le rêve du long baiser des parachutistes
"...Nous sommes très haut dans le ciel. Loin en bas, nous apercevons la cible blanche que nous devons atteindre. N. et moi sautons ensemble. Nous tombons en chute libre et échangeons un long baiser en plein ciel. Nous nous séparons pour la manœuvre d'ouverture des parachutes . Je cherche le cordon mais ne le trouve pas. Je cherche fébrilement en me maudissant de n'avoir pas tout vérifier avant le saut. Je vais me tuer à cette vitesse. J'atterris sur le sol sans dommages. Quelques instants plus tard N.  atterrit près du centre de la cible. Je lui décris ma chute et nous nous embrassons. Elle me dit "Je t'aime! " Je me demande quelle valeur attribuer à ses mots. Les autres parachutistes nous rejoignent peu à peu. Ils discutent parachutisme....''
40/
 le rêve sur Georges Bataille
"...Une bagarre entre un homme et moi. Je me vengerai? Ou bien il se vengera? Je ne sais plus. Il rentre dans une petite pièce, il n'en sortira plus pendant des années. Plus tard, je découvre son nom. Il s'agit de l'écrivain Georges Bataille....''

41/ 
le rêve sans queue ni tête
"...Pendant un match de tennis, un joueur suédois a été tué. Cela provoque notre fuite. J'ai un revolver pour me défendre. Un homme essaie de me l'arracher , mais je réussis à me dégager et m'éloigne . Sa femme est une grosse matrone, avec une bonne tête. Je la prends par les épaules et lui dis: "Je vous aime bien, et puis vous connaissez Pablo! ". Ensemble nous pleurons. Seul dans une pièce. Un œil m'épie à travers la moquette. La pièce est vide. Une table. Je dois laisser ma paire de chaussettes. A travers le mur je vois l'intérieur d'une librairie. J'aperçois le rayon des livres orientaux. Personne. Je pourrai en piquer à l'occasion . Je vide mes poches. Il y a des perles. Je laisse les chaussettes, comme prévu, et je rempoche les perles. En sortant, la secrétaire me demande ce que je veux. Je ne veux rien, mais je m'assoies dans la salle d'attente et embrasse une enfant.... ''
42/
le rêve du viol le la femme de Napoléon
"...Napoléon descend les escalier d'un palais. Il croise l'homme qui l'a vaincu, un chef arabe, ou peut-être un émule de Gengis Khan. Napoléon lui demande: "Qu'allez-vous faire des femmes de mes soldats? " . L'autre lui répond: "Rassurez-vous, nous n'allons pas les tuer tout de suite, elle seront d'abord violées une centaine de fois! " "Mais ma femme? " s'écrie Napoléon. "Hé bien, ce sera pareil, bien sûr!....''
43/
 le rêve de la verticalité chinoise
"...Nous sommes au dix septième ou dix huitième siècle, en France. Un président a remplacé le Roy à la tête de l'État. Nous nous affairons autour de lui. Je surprends un homme mettre sa main sous sa veste pour saisir quelque chose. Je saute sur lui et arrache son arme. Une délégation chinoise arrive. En effet, d'ici peu se tiendra une réunion de tous les Chefs d'Etat pour discuter du concept de "pouvoir'. Le chef de la délégation s'approche et demande la permission de poser une question liée à la réflexion sur le concept de pouvoir. Il dit au président: "Avez-vous pensé à l'importance du principe de verticalité pour pouvoir définir le pouvoir? " En entendant cela, le président s'énerve: "Mais qu'est- ce qu'il me raconte? La verticalité, la verticalité, mais qu'il aille se faire foutre avec sa verticalité!! " Les Chinois sont obligés de s'enfuir, on leur court après....''

44/
le rêve de la disparition du Président Claude Mitterand

"...Le président Mitterrand participe à une célébration officielle. Son entourage s'aperçoit tout d'un coup qu'il n'est plus là. Il a disparu dans la foule. Panique. Les recherches s'organisent. Des hypothèses sont émises. On analyse des photos pour essayer de trouver dans quelle direction il s'est dirigé. Sur les photos on repère un groupe de jeunes. Peut-être sont-ce des terroristes? On les recherche, on les trouve. Fausse piste. La nuit est tombée. Je vais sur la plage, me glisse sous un bâtiment en béton. Là, sur le sable, je vois une forme allongée. Je crois la reconnaître. Doucement je dis: "Claude, Claude!" Voyant qu'il se réveille, je me corrige: "Mr. le Président, Mr. le Président, tout le monde est à votre recherche! ". Ensuite, je lui raconte ce qui c'est passé, il n'a pas l'air de trop s'en soucier. Plus tard il rejoint les siens, au soulagement général....''
45/
 le rêve de l’attaque antisémite
"...Nous sommes dans un appartement qui me rappelle l'appartement familial. Une femme dit tout à coup: "Je n'arrive pas à ouvrir la porte d'entrée! " Je viens jeter un coup d'œil, et au même moment, la porte est enfoncée. Je ne vois que le visage stupéfait de la femme et j'ai juste le temps de fermer la porte du couloir qui mène aux chambres. Je demande qu'on m'aide à barricader la porte. Nous sommes attaqués. Par des antisémites sans doute....''
46/
 le rêve du peuple qui se convertit
"...Dans une grande salle basse, une bataille à l'arme blanche a éclaté. Moi j'ai un lance-pierre. Nous sommes submergés par nos agresseurs. Je ne trouve plus de pierres à lancer. Il semble que l'on épargne la vie de notre peuple, mais il faudra se convertir. De longues files d'hommes et de femmes s'étirent dans la brousse, attendant la conversion. Mais des gens se dirigent en sens contraire. Je rencontre un homme, nous partons ensemble. Nous arrivons au haut d'un escalier enroulé autour d'un pilier central. Je saisis celui-ci des 2 mains et, soutenu par la force centrifuge, je descends en silence, sans plus toucher le sol des pieds. Mon ami me suit. Arrivés au rez-de-chaussée je l'entraîne d'un pas assuré vers la sortie, la sortie de mon école. Nous nous retrouvons devant la basilique. Où allons-nous dormir?....''

47/
le rêve du coup de canif en plein coeur
"...We are a three or four-member orchestra, gathered with many other groups in a large hall. Suddenly, a terrible danger enters the room. Like everyone else, I throw myself to the ground and slide under a bed. This danger, I believe, takes on the appearance of a woman. She bends down and takes a look. I struggle to keep my eyes open, fixed and glassy, saliva drips from my mouth, I try to appear dead, as, I assume, everyone else in the room is doing. Satisfied, she straightens up and moves away a bit. I then emerge from under the bed, as I stand up, I open the blade of my pocket knife, and as the woman turns towards me, I thrust the knife into her heart. I don't wait to see if she falls, I'm already out through a French window. I walk on the gravel of a castle courtyard. I head towards the closed gate. I'm dressed in a white woman's jumpsuit, and I think I surely won't go unnoticed. As I pass through the gate, I notice a man filming the scene, and once again, I realize that I'm leaving all the traces behind to find myself without effort. I'm going home and turning myself in to the police, after letting G. know what happened..."

48/
 le rêve du trou de 179 feet de profondeur
"...Nous sommes un orchestre de trois ou quatre musiciens, réunis avec quantités d'autres groupes dans une grande salle. Tout d'un coup un danger terrible pénètre dans la salle. Comme tout le monde, je me jette à terre et me glisse sous un lit. Ce danger a, je crois, l'aspect d'une femme. Elle se baisse et jette un coup d'œil. Je m'efforce de garder les yeux ouverts, fixes et vitreux, la salive me coule hors de la bouche, j'essaie de paraître mort, comme, je pense, tout le monde dans la salle. Satisfaite, elle se relève et s'éloigne quelque peu. Je sors alors de dessous le lit, en me redressant j'ouvre la lame de mon canif, et comme la femme se retourne vers moi, je lui enfonce le canif jusqu'au cœur. Je n'attends pas de voir si elle tombe, je suis déjà sorti par une porte-fenêtre. Je marche sur le gravier d'une cour de château. Je me dirige vers la grille fermée. Je suis habillé d'une combinaison de femme, blanche, et je me dis que je ne passerai sûrement pas inaperçu. En franchissant la grille, je remarque un homme qui filme la scène et une fois de plus, je me rends compte que je laisse derrière moi toutes les traces pour me retrouver sans efforts. Je vais rentrer chez moi et me livrer à la police, après avoir prévenu G. de ce qui s'est passé....''

49/ 
le rêve du second sandwich d’Hitler
"...Dans une grande salle, une vingtaine de personnes, toutes des hommes, sont assises par terre le long du mur. Ils sont habillés identiquement de costumes et cravates noirs. Parmi eux je remarque Hitler. Devant chacun, un plateau avec un sandwich. Mais il manque deux sandwiches. Un homme prépare alors des tranches de pain avec du beurre. Hitler reçoit un deuxième sandwich.....''
50/
 le rêve de la mort du crabe gigantesque
"...Dans la salle où nous nous trouvons, c'est-à-dire l'Occident, se dresse un gigantesque crabe. C'est une lutte à mort entre lui et nous. Ses forces s'épuisent petit à petit. Il va mourir comme sont morts avant lui, les dinosaures mais nous savons bien que, malheureusement, dans l'autre salle, l'Orient, grandit un animal atomique, invincible, qui bientôt causera notre perte.
51/ 
le rêve du mot incompréhensible
"...Tout ça se passe à New York peut-être. Nous sommes plusieurs personnes assises, dont N. à ma droite. Quelqu'un lit un texte en anglais, un poème je crois. Un mot que je ne comprends pas revient plusieurs fois, "Fein' ou peut-être "pein'. J'en demande la signification à N. qui me répond que ça veut dire "parmi les arbres'. Je trouve cette réponse plutôt curieuse, ça ne colle pas avec le texte. Je repose la question à quelqu'un d'autre qui m'explique que ça veut dire "pendant'. Pendant toute la lecture je me sens un peu jaloux de N., de la voir se sentir apparemment dans son élément. Plus tard, elle et moi sommes chez des amis japonais, tous deux étendus torse nu. Je me tracasse qu'elle puisse voir les tâches de champignons sous mes bras mais je découvre qu'elle n'est pas épargnée non plus. Elle me confie penser souvent à moi. Je lui avoue la même chose. Tendresse? Complicité? Espoir de quelque chose de neuf entre nous? Le petit enfant japonais se dirige vers les toilettes et ses parents courent après lui, pour l'aider, alors qu'il semble très bien se débrouiller tout seul....''

52/ 
le rêve du pain et de la matzah
"...Au moment de passer avec mon plateau à la caisse du self-service, je me rends compte que j'ai pris une tranche de pain, moi qui n'en mange jamais. ça m'étonne d'autant plus qu'aujourd'hui c'est Pâques, Pessah! Je rends la tranche de pain, qui est un peu souillée par de la sauce. La caissière prend une matzah, la brise en deux et m'en tend la moitié....''
53/
 le rêve de l’érection
"...Je suis couché, nu, mais en slip. Je bande. Kari est allongée à côté de moi et d'une main joue avec le tissu du slip. J'aimerais qu'elle voie que je bande. Je promène ma main dans ses cheveux. Elle se ressaisit et semble se dire que nous ne nous conduisons pas comme il faudrait....''
54/
le rêve des pieds vraiment très sales
"...Je me lave les pieds dans une baignoire. Ils étaient vraiment très sales. Ensuite je vais sous la véranda et j'observe le célèbre chef de cuisine préparer une espèce de soupe brunâtre. Il me dit que cela doit cuire 8 heures. Par la fenêtre nous apercevons un lapin gris. "Ça fait un moment qu'il traîne par ici! '' dit le chef. Il sort, l'attrape sans effort et lui ouvre la gorge..."


55/ 
le rêve du coup de feu par la fenêtre
"...C'est une histoire policière, avec plusieurs assassinats. On recherche l'assassin. Celui qui détient la vérité se penche vers un autre homme et lui chuchote quelque chose. A la fenêtre apparaît un bras armé d'un revolver. La fenêtre s'ouvre, et le coup de feu part. Paradoxalement, est tué, non pas celui qui détient le secret, mais celui qui allait en être le dépositaire....''


56/
le rêve de l’éjaculation gênante "...Il semble y avoir un accident. Une voiture a peut-être renversé quelqu'un. Je m'approche. Il n'y a pas de voiture, mais trois personnes: un enfant, une femme, et son mari, asiatique, sans bras, ni jambes je crois. Je ne saisis pas très bien la situation. Sous une pluie battante, je sors de l'autobus et cours vers la maison. Je suis trempé en un instant. La femme, assez mûre, m'offre à boire pour me réchauffer. Elle remarque le livre que je porte sous le bras. Roméo et Juliette. Je lui explique mes habitudes de lecture. Le fait que pendant longtemps je ne savais pas ce qu'était un livre de chevet, puisque je ne me couchais jamais avant d'avoir terminé le bouquin. Le moment de se coucher est arrivé. Dans cette grande pièce, nous serons quatre personnes à dormir dans quatre lits: cette femme, sa fille, A. et moi. A.  déconne comme d'habitude. La fille, juive sans doute, est une personne très religieuse. Elle insiste là-dessus en nous disant qu'elle porte un soutien-gorge-culotte fait d'une pièce. Et puis, elle dissimule aussi ses jambes. Très pince-sans-rire, je lui fais remarquer que certaines filles juives américaines sont tellement pieuses qu'elles dissimulent leur visage sous un masque (de clown par exemple). Elle me regarde, ne sachant pas si elle doit me croire. Le matin, en voulant plier mes draps, je découvre des taches d'éjaculation. Profitant d'un moment d'inattention, je l'échange avec un des draps d'A.. Mais à son tour, il découvre les tâches et comprend ce qui s'est passé. La femme aussi a compris ce qui s'est passé et me fait une remarque. Je suis très gêné. Je ne sais que dire ni que faire. Finalement je m'en vais....''

57/
le rêve sur la physionomie des voitures
"...Devant un fameux restaurant, le long du trottoir sont rangées des voitures du dernier cri. De plus, à la place de certains éléments de la carrosserie, on a mis des pantalons cousus ensemble, ou des vestes, des chemises. Cela transforme radicalement la physionomie des voitures, et il est bien difficile de reconnaître les modèles. J'identifie pourtant une petite Mini-Cooper....''
58/ 
le rêve de l’accident mortel
"...Un accident dans la rue: un piéton a vraisemblablement été renversé par une voiture. Je ne l'aperçois que brièvement. Par contre, je vois nettement, dispersés sur quelques mètres, ses ""effets'' intérieurs, ses viscères: foie, intestins, rate, bile. Quelqu'un est occupé à ramasser ces organes, mais ça lui glisse constamment des mains. Allongé par terre, l'homme a tous ses esprits, il sait qu'il ne lui reste pas longtemps à vivre. Dans un journal, il y a une photo de Johnny Halliday, prise de profil. Lors d'une compétition automobile sur circuit, sa voiture a été détruite dans un énorme carambolage de plusieurs dizaines de concurrents....''

59/
le rêve des souvenirs
"...Le plafond est quadrillé par des centaines d'ampoules électriques. A chaque ampoule correspond une diapositive. Je mets le projecteur en marche mais dès la première diapositive, tout se coince, le carrousel ne tourne plus. Le moteur chauffe. J'enlève la prise d'alimentation et reçoit une violente décharge électrique. J'arrive à extraire la diapositive, elle est complètement grillée. Un type tire une sale gueule et colle un large morceau d'adhésif noir sur les lunettes de quelqu'un. Dans le parking sont alignés des camions semi-remorque. Sur le sol, des piles de sandwiches au jambon, au fromage, tous, dégoulinant de ketchup. Ils sont vendus par d'affreux jojo d'une dizaine d'années chacun. ça coûte deux ou trois francs pièce. Quand ils saisissent un sandwich, ils le pressent et le ketchup gicle de partout. L'un d'eux chante:
"Y'a les noces...
Y'a le souvenir...
Y'a les noces des souvenirs...
"
A deux, nous escaladons une énorme falaise en joignant bout à bout des draps pétrifiés. Nous essayons de résoudre une énigme. Enfin, nous atteignons le plateau. Nous devons briser la piste tracée. Nous jetons dans le vide d'énormes rochers. Des colonnes de pierre sont disséminées sur la surface du plateau. Il y a du monde, peut-être sont-ils des réfugiés....''

60/ 
le rêve de l'exorcisme
"...A cinq ou six, peut-être sommes-nous les techniciens du spectacle. Nous formons debout un cercle autour de notre repas. Nos têtes se touchent. J'enfonce mes doigts dans des oreilles (pas les miennes) et j'entraîne le groupe dans un lent mouvement circulaire. Est-ce un exorcisme? Sommes-nous silencieux? Nous nous asseyons. Quelques personnes entrent, dont R. Elle s'approche de moi et sans me lever, je lui baise les doigts. Elle esquisse un petit geste de surprise. Nous refaisons notre numéro d'exorcisme pour les nouveaux venus. Je rencontre B., accompagné d'une jeune femme de ma connaissance. Nous sommes accoudés contre un parapet de pierre. Ils parlent de leur projet de partir vivre à l'étranger. J'en déduis que B. a quitté L. et veut se refaire une nouvelle vie. Je regarde par la fenêtre du deuxième étage d'une maison de couleur ocre. En bas, deux énormes caisses en plastique, remplies de sandwiches de mie de pain, du genre de ce que l'on trouve dans les gares à Londres, des sandwiches de forme triangulaire emballés sous cellophane, mais ceux-ci ont une dimension d'au moins un mètre de long. Autour, il y a la campagne. Tout d'un coup, tout se vide, c'est-à-dire que tout ce qu'il y a d'êtres vivants prend ses jambes à son cou si l'on peut dire et s'enfuit vers l'Est. Tous s'éloignent en une interminable file où sont mêlés êtres humains et animaux, rangés cependant par ordre de hauteur décroissante. Je serais venu là d'Auschwitz et je devrais y retourner. Les correspondances de train sont compliquées, je me suis déjà trompé. R. est liée à cette maison, sa salle de bain est opulente mais sobre, un grand savon....''


61/ 
le rêve du trésor caché
"...Est-ce en Crête? Ou en Afrique? Je suis une sorte d'explorateur. Nous sommes à l'entrée d'une grotte, à flan de colline. Cette jeune femme sait qu'elle contient un trésor. D'une expérience antérieure dont il ne reste qu'une certitude mais pas le souvenir, je sais également que le trésor est caché là. Je pénètre à l'intérieur de la grotte, cela ressemble plutôt à un entrepôt avec des étagères métalliques. Je sais que le trésor est dans un tiroir. Suspectant un coup fourré, je me cache. La jeune femme entre, un petit revolver dans la main. Je me jette sur elle, brève bagarre, des coups de feu partent, je la désarme. Je lui dis que je suis prêt à partager le trésor. Du bruit: on entend d'autres explorateurs s'approcher. On fait une rapide mise en scène: on sort quelques vieux papiers, nous dirons que c'était çà le trésor. Ils entrent. Partis d'Israël, ils sont en route depuis un mois. Nous leurs montrons les vieux papiers....''


62/
 le rêve sur la conservation des aliments 
"...Un camion frigorifique est tombé en panne et son contenu s'est avarié. Je me pose la question: comment dans le passé conservait-on les aliments? Avec de la glace et maintenant on les déshydrate aussi, lyophilisation....''
63/
 le rêve de la glace à la vanille 
"...Une machine à distribuer de la glace. Il n'y a plus de cornet. Quand la machine se met en route, je tends la main et sur ma paume s'accumule de la glace à la vanille....''
64/
le rêve d’Isabel
"...Assis au café je feuillète le journal ""Libération'' et je suis stupéfait quand je tombe sur une pleine page de photos sur la fugue, ou peut-être la fuite d'Isabel. Et en levant les yeux, encore plus stupéfait de la découvrir devant moi, travaillant comme serveuse dans ce café....''

65/
 le rêve de l’explosion nucléaire
"...Je regarde un film dans une salle de cinéma à Montreuil, en compagnie de Pierre. Tout-à-coup, le sol et les sièges se mettent à vibrer. S'agirait-il d'un tremblement de terre? Ça dure quelques secondes et puis un éclair de lumière insoutenable devant nous, autour de nous, sur l'écran, en une fraction de seconde, j'ai compris qu'une bombe nucléaire vient d'exploser, que tous nous brûlons, que c'est la fin. Ainsi me dis-je, c'est quand même arrivé....''
66/ 
le rêve des histoires d’eau
"...Une personne pénètre dans un sas qui communique avec une piscine souterraine. Je m'inquiète de ne pas la voir revenir. Je veux appeler à l'aide mais je suis très enroué et des sons inaudibles sortent de ma gorge. Arrive une jeune fille qui m'aide à ouvrir le sas: plusieurs couches de caoutchouc superposées. Elle s'éloigne. J'apprends qu'une expédition aérienne envoyée à l'aide s'est perdue. De l'autre côté de la rue, des jeunes gens sont en train de chanter. Je traverse la rue et tâche de leur décrire la situation. Ils s'approchent de la piscine et éclatent de rire. Puis ils s'éloignent et moi, tout en fureur, je leur crie (ma voix m'est revenue): "Vous êtes des Belges, n'est-ce pas? " Ils me répondent que oui. "Hé bien moi aussi, et s'il y a bien une chose que je hais, ce sont les Belges! '' Je les poursuis de mes insultes, ils me lancent un seau d'eau à la gueule. J'essaie d'attraper le seau et mors la main du mec. Il m'écrase le pied, me vide sur la tête ce qui restait d'eau et s'éloigne. J'essaie de lui faire un croc-en-jambe....''
67/
 le rêve des cendres
"...On me dit qu'il ne faut jamais laisser traîner les cendres de cigarettes car ce sont des nids de bactéries et des mouches à la piqûre mortelle pourraient y trouver un terrain favorable pour proliférer. Des humains ont déjà été tués par ces mouches. Il faut donc jeter immédiatement les cendres à la poubelle....''

68/
le rêve de la colonie de vacances
"....Nous n’irons pas cette fois en colonie de vacances à Auschwitz. Nous partons vers une colonie moins fréquentée: Majdanek? Treblinka? Nous sommes au bord du lac qui sans doute jouxte le camp. Je ferre un poisson. Il offre une résistance assez vive. Je le sors de l’eau. Ça a l’air d’une carpe; trente à quarante centimètres de long. Elle est maintenant couchée sur l’herbe, l’hameçon toujours accroché dans la bouche. Moi qui n’aies d´ailleurs jamais pêché de ma vie, je ne sais pas comment m’y prendre pour le lui enlever. Son œil me fixe, et moi je pense aux cendres des crématoires qui ont sans doute été déversées dans ce lac et qui ont intégré la chaîne alimentaire qui a permis les générations successives de carpes jusqu’à ce que l’une d’elles s’accroche à ma canne à pêche...."






alain@baczynsky.art